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Ce que les directeurs financiers et responsables des achats attendent des prestataires de paiement en 2026

Rédigé par Lidwine Bernardin | 18. novembre 2025

 Le paysage des prestataires de paiement a connu des avancées considérables ces dernières années. 

Et ce rythme soutenu ne montre aucun signe de ralentissement. Gartner prévoit qu’en 2026, 90 % des directions financières utiliseront au moins une technologie intégrant l’intelligence artificielle. [1]

Pourtant, ils estiment également que moins de 10 % des entreprises connaîtront une réduction d’effectifs. Cette projection montre clairement que l’avenir ne repose pas sur la substitution humaine, mais sur une collaboration étroite entre expertise humaine et intelligence artificielle, permettant de transformer les processus, d’améliorer l’efficacité et de créer de nouvelles opportunités.

Pour les directeurs financiers, les responsables achats et les travel managers, cette évolution redéfinit la manière dont les paiements sont traités, surveillés et optimisés. Dans un contexte d’incertitudes économiques, d’évolutions réglementaires mondiales et de pression croissante pour obtenir des résultats plus importants avec des ressources limitées, le choix d’un prestataire de paiement devient une décision stratégique essentielle. Les organisations qui anticipent et adoptent ces changements seront mieux positionnées pour saisir les opportunités et gérer les disruptions à venir.

Alors, qu’attendent réellement les directeurs financiers et les responsables achats de leurs prestataires de paiement en 2026 ? Voici cinq évolutions majeures qui transforment aujourd’hui la manière dont les paiements d’entreprise sont gérés.

 

1. L’IA devient la norme, et non plus un facteur différenciant

En 2026, les solutions d’IA dédiées à la détection de fraude ou à la prévision des paiements ne seront plus des fonctionnalités différenciantes, mais des attentes de base. Selon McKinsey, l’IA et l’analytique pourraient créer jusqu’à 1 000 milliards de dollars de valeur annuelle dans le secteur bancaire mondial, auxquels s’ajouteraient entre 200 et 340 milliards de dollars grâce à l’IA générative. [2]

Le véritable défi consistera à rendre cette puissance technologique invisible et parfaitement intégrée, tout en conservant le rôle essentiel du jugement humain dans la prise de décision. Gartner qualifie cette collaboration de « boucle humain-machine learning », où les systèmes automatisés exécutent l’analyse et le traitement, tandis que les humains gèrent les exceptions, définissent les stratégies et entretiennent les relations clés.

Dans la pratique, cela signifie qu’un système d’IA pourrait repérer en quelques secondes une anomalie sur une carte virtuelle, déclencher automatiquement une vérification et résoudre le problème avant même qu’il n’impacte les opérations financières. Cela pourrait également permettre une réconciliation automatisée de milliers de transactions ou des recommandations en temps réel permettant d’exécuter des paiements au moment optimal.

L’objectif reste identique : rendre les opérations plus rapides, plus fiables et plus stratégiques.

 

2. La flexibilité remplace l’approche standardisée

Le modèle traditionnel dans lequel les entreprises devaient adapter leurs processus aux plateformes de paiement est en train de disparaître. Les organisations exigent désormais des configurations capables de s’ajuster précisément à leurs besoins : exigences sectorielles, réglementations locales, structure interne ou workflows financiers.

Ce besoin se reflète dans la croissance du marché : les cartes virtuelles en Europe devraient atteindre 158 milliards d’euros d’ici 2029, avec une croissance annuelle proche de 20 %. [3] 

Ces solutions offrent une flexibilité remarquable, allant des règles d’approbation modulables aux plafonds personnalisés, en passant par l’émission dédiée par fournisseur ou des données en temps réel permettant une meilleure conformité et une prévision plus fine.

Pour les achats, cette flexibilité permet d’intégrer dans la plateforme les conditions négociées avec les fournisseurs. Pour la trésorerie, elle facilite l’adaptation des seuils de dépenses aux cycles de liquidité. Pour les finances, elle renforce le contrôle tout en évitant les blocages internes. Les prestataires doivent désormais s’adapter à la réalité opérationnelle des entreprises, et non l’inverse.

 

3. La finance embarquée devient un standard

Les systèmes de paiement ne fonctionnent plus comme des outils déconnectés. Ils deviennent des composantes intégrées de l’architecture financière globale. Grâce à la finance embarquée, les outils de paiement s’interconnectent nativement avec les ERP, les systèmes achats, les solutions de gestion des dépenses ou encore les plateformes de facturation. Chaque service travaille ainsi à partir d’une même base de données, cohérente et actualisée.

D’après Bain & Company, le volume de transactions de la finance embarquée passera de 2,6 milliards à plus de 7 milliards de dollars d’ici 2026, tandis que les revenus des plateformes associées dépasseront les 51 milliards de dollars. [4] 

Les bénéfices sont immédiats : moins de saisie manuelle, moins d’erreurs, moins de retards dans les processus, et une visibilité complète de bout en bout. Une facture qui ne correspond pas à un bon de commande peut être détectée automatiquement, corrigée plus rapidement et gérée de manière proactive, évitant des impacts sur la trésorerie. Cette dynamique répond au besoin urgent de simplifier des environnements technologiques souvent trop fragmentés.

 

4. La simplification de la complexité transfrontalière

Pour les entreprises opérant à l’international, les paiements transfrontaliers exigent bien plus qu’un simple support multi-devises. Elles ont besoin d’une visibilité en temps réel sur les taux de change, d’une conformité automatisée aux réglementations locales et d’une exécution sécurisée des paiements, quel que soit le pays ou la devise impliquée.

Les prestataires les plus avancés offriront ces capacités en standard d’ici 2026. Cela permettra, par exemple, de payer un fournisseur à l’étranger tout en accédant dans une même interface à l’ensemble des informations clés : taux FX appliqué, impact fiscal local, validation du paiement. Cela réduit les risques, élimine les coûts inattendus et garantit une continuité dans la chaîne d’approvisionnement.

 

5. Les paiements deviennent un levier stratégique

Les paiements ne représentent plus simplement l’étape finale d’une transaction. Ils deviennent un levier essentiel permettant d’améliorer le fonds de roulement, de renforcer les relations fournisseurs et d’optimiser la performance globale.

Les entreprises utiliseront davantage les outils de remises dynamiques, de financement fournisseur et de négociation intégrée des conditions de paiement. Les équipes trésorerie pourront ajuster le timing des paiements pour accompagner les objectifs financiers, tandis que les équipes achats pourront sécuriser de meilleures conditions commerciales grâce à des paiements anticipés.

Lorsque les paiements deviennent stratégiques, leurs effets se diffusent dans toute l’organisation, améliorant la résilience financière, la transparence opérationnelle et la collaboration avec les fournisseurs.

 

Construire les paiements de demain

Chez AirPlus, nous prenons dès aujourd’hui des mesures concrètes pour y parvenir.

Nos solutions allient une portée véritablement mondiale à la flexibilité nécessaire pour s’adapter à vos processus, en s’intégrant parfaitement dans vos systèmes financiers existants. Qu’il s’agisse de cartes virtuelles, de reporting personnalisé ou d’une sécurité renforcée, nous vous aidons à travailler plus efficacement – et à vous adapter plus rapidement.

Dans le domaine des paiements, suivre le rythme est une chose. Mais fixer le rythme ? C’est là que réside le véritable avantage.

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Sources :

[1] Gartner Predicts That 90% of Finance Functions will Deploy at Least One AI-enabled Technology Solution by 2026 | Gartner 

[2] Building the AI bank of the future | McKinsey 

[3] Europe Virtual Cards - Market Share Analysis, Industry Trends & Statistics, Growth Forecasts (2024 - 2029) | Giiresearch 

[4] Embedded Finance: What It Takes to Prosper in the New Value Chain | Bain